Quartier Les Buers

Vous connaissez les Buers, ce quartier de Villeurbanne ? Vous y avez grandi, habité ? Oui, alors racontez vos souvenirs dans cette collection !
Se souvenir

L'asso culturelle

À Villeurbanne, le 11 avril 2015

Y'a l'ACBCL, l'Association Culturelle Buers Croix Luizet, c'est une aide aux devoirs, mais à la fois c'est aussi des activités. Y'a des activités personnelles où il y a les enfants et aussi les activités familiales. Et ceux qui n'habitent pas dans le secteur, ils peuvent venir. Y'a les visites dans des villes, on regarde l'urbanisation. C'est à la fois des sorties amusantes mais aussi éducatives.

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Nassim

Dirigeant du club AS Buers

À Villeurbanne, le 25 novembre 1978

J'étais dirigeant du club, de l'AS Buers. C'était pas mal. Et puis j'ai arrêté et je me suis occupé de la buvette pendant les matchs. On faisait des fois des tournois et de temps en temps on gagnait une coupe !

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Mr Pluvy

Le canal de Jonage

À Villeurbanne, le 13 août 1954

On allait tous là-bas l'été, sur le canal de Jonage. On s’amusait bien et puis on allait à la pêche. Y’avait des beaux poissons !

Raconté par :
Jackie Picou

Les cerises dans les jardins

À Villeurbanne, le 13 mai 1959

Le couvent des soeurs il était en face de chez nous. On allait voler les cerises, on était jeune quoi ! Y'avait des cerises qui ne demandaient qu'à être cueillies !

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Djamel

Le cinéma

À Villeurbanne, le 3 octobre 1981

Y'avait l'impérial, le cinéma ! On a vu Zorro, Tarzan, Conchita !

Raconté par :
Jeannot

La Chaumière

À Villeurbanne, le 18 juin 1960

La chaumière j’ai connu, 2 ans-1 an, j'étais trop jeune mais j’ai fréquenté quand même, je suis rentré dedans mais c'était amical. Dans le temps quand on avait une petite boîte comme ça pour nous c'était mondial. On avait 12-13 ans, on y allait mais sans y aller. Y'avait une dame qui boitait, c'était la reine des Buers, elle était bien jolie et sympa. Tout le monde l’a connaissait. C'était une dame qui dansait, qui aimait s'amuser, une bonne vivante.
À 3-4h on était dans nos petits coins, on regardait les belles filles qui passaient. On avait notre mobylette, la mobylette bleue. On allait à la campagne, le dimanche, on faisait 40-50 km. On en voit plus beaucoup. On allait se promener à la campagne tranquillement, à 3 ou 4 et toujours pareil avec notre mobylette bleue. On avait que ça.

Raconté par :
Jeannot

Champion de boule du Rhône

À Villeurbanne, le 20 septembre 1984

Ça fait 39 ans, et j'habite toujours au même endroit, au 1er étage, au 57.
Je suis arrivé j'avais 13 ans en France. J'étais plâtrier. J'ai été champion du Rhône. Le concours s'est passé ici avec Paul Caporali.

Raconté par :
Le Mr du Club de boule de la Paix

La longue, à la lyonnaise

À Villeurbanne, le 19 mai 2010

Je joue à la longue, à la lyonnaise et le but du jeu est d'aller au plus près du cochonnet. C'est un peu comme à la pétanque, mais les boules sont beaucoup plus grosses. On joue en équipe, deux pointeurs, deux tireurs, soit en doublette, soit en quadrette.

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Georges

Les gamins

À Villeurbanne, le 20 juillet 2018

C'était l'été dernier, y'avait pas mal d'enfants qui s'ennuyaient et qui commençaient à faire des bêtises. Ça devenait un peu chaud. Du coup, on est rentré en dialogue avec eux, on a essayé de comprendre ce qui se passait et pourquoi ils dépassaient certaines limites. On a compris qu'ils étaient juste en manque d'occupations. On a donc proposé des actions en leur faveur. Une fois qu'ils sont dans un cadre, au sein d'une structure, ils redeviennent vraiment des enfants, avec du pétillant dans les yeux. Ils demandent qu'on leur fasse confiance, qu'on les responsabilise.

Raconté par :
Lise Legum'au Logis

Le repas couscous

À Villeurbanne, le 19 mai 2012

Un des premiers couscous qu’on avait fait ici, dans le cadre de l’un de nos événements, on faisait une soirée débat et à l'issu on proposait un couscous donc y’avait plusieurs femmes du quartier qui étaient venues, qui se connaissaient. C'était vraiment un moment de joie, de partage.

Raconté par :
Lise Legum'au Logis

Les kermesses

À Villeurbanne, le 11 juillet 1992

Avant, on faisait la fête derrière, là, c'était pas mal tout ça. Ils faisaient des barbecues, des kermesses pour les enfants. Chacun apportait ses pâtisseries, quelque chose à manger.

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Evelyne avec ses chiens

Le tout petit sapin

À Villeurbanne, le 19 décembre 1957

C'était juste derrière chez nous, devant le 45 ou 48 de la rue du 8 Mai. Quand ils ont fait les premières plantations, y'avait un tout petit petit sapin que notre gardien, Mr Bertolino, avait décoré de lumières bien tapantes et maintenant il dépasse les maisons de je ne sais combien de mètres. Souvent, quand je le vois, j'y pense.

Raconté par :
Daniel Picou

Les défilés

À Villeurbanne, le 15 juillet 1961

On défilait une fois dans l'année, là, pour vendre des billets pour pouvoir faire une sortie. Un dimanche on faisait Gratte ciel, un dimanche on faisait Cusset, un dimanche la Perralière. Ça donnait une tombola ou un film. Un grand film !

Raconté par :
Daniel Picou

Les Beatles dans le panier à salade

À Villeurbanne, le 10 juillet 1965

Je crois qu'ils ont mis 2h pour faire 500m avec le fourgon. Mon père il était dans le fourgon avec les Beatles, c'était en juillet 65. C'était le panier à salade !

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Alain

La peste au seau d'eau

À Villeurbanne, le 19 novembre 1965

J'avais comme voisine, la mère de mon copain, celle qui nous jetait les seaux d'eau !

Raconté par :
Alain

La chambre de mon ami devenue ma chambre

À Villeurbanne, le 23 octobre 1969

Avant j'habitais au 43, rue du 8 Mai. J'ai eu un appartement au 2 et après j'ai rencontré ma femme donc il me fallait plus grand. On m'a proposé au 4 de la Boube, 1er étage et l'appartement c'était celui des parents de mon collègue et ce collègue quand on était jeune on venait chez lui et on écoutait les vinyls. Cette chambre est devenue ma chambre à moi avec ma femme donc ce qui a fait un peu bizarre. Quand on a enlevé la tapisserie, on a retrouvé des dessins qu'il avait fait sur le plâtre. C'était des fleurs de lys, des trucs comme ça. Il aimait bien dessiner. Les gens du 4e étage, leur fils, qui faisait partie de la bande est devenu mon beau frère.

Raconté par :
Alain

La bande des blousons noirs

À Villeurbanne, le 5 mars 1965

On nous appelait les blousons noirs parce qu'on portait des blousons de cuir noirs. Comme les jeunes à capuches maintenant, on dit que c'est des mauvais gars mais c'est faux. C'était juste une mode. On nous cherchait des crosses, on se défendait et puis ça s'arrêtait là. Après on pouvait aller boire un coup chez le père Carré ensemble, y'avait pas de problème. Notre lieu de rassemblement c'est sur la façade des immeubles de la Boube, là où y'a les portes automatiques, avant il y avait une barrière métallique bleue pour descendre dans les caves. Notre rassemblement c'était sur la murette. Et toujours la bande de 10, on ne se mélangeait pas avec ceux de Bouvier. On jouait à des jeux comme la pièce de 10. On traçait un trait puis on lançait une pièce de 10 francs et le plus près ramassait la cagnotte. Y'avait aussi des bancs devant le 2, le 6 et le 8 de la Boube. Il en reste encore d'ailleurs. Le soir on était tous assis sur le banc, on était pas nombreux, on faisait pas de bêtises. On nous jetait des seaux d'eau parce que soit disant on parlait trop fort. Dans ces bâtiments, y'avait beaucoup de flics, des gens de l'edf. Mon père était flic également. Y'en avait un qui habitait au 8 et parce qu'on parlait un peu trop fort, un soir, il est sorti avec son arme de service. Un jour, quand on l'a vu revenir, avec sa voiture, on s'est tous mis autour de lui, on a pris la voiture et puis on l'a mis sur le capot. Ça s'est arrêté là !

Raconté par :
Alain

Leur rencontre

À Villeurbanne, le 22 juin 1974

On avait des connaissances communes. On s'était connu par le basket et une fois qu'on se connaissait bien on se réunissait le samedi soir. On se regroupait tous dans les voitures pour aller dans des boîtes. On faisait ça tous les samedis soirs. Quand on rentrait vers 4-5h, on allait chercher des pains au chocolat à la boulangerie, qu'on mangeait sur la place des Charpennes. Puis on rentrait au petit jour.

Raconté par :
Chantal

Le sapin de Noël

À Villeurbanne, le 25 décembre 2000

Y'avait un sapin, à la place des parkings, qui était conséquent et chaque fête de noël ils l'illuminaient. Ça faisait une atmosphère de fête.

Raconté par :
Chantal

Le bac à sable

À Villeurbanne, le 22 juin 2000

On descendait les après-midis avec toutes les mamans au bac à sable. On devait être une quinzaine de mamans et on se disait aujourd'hui c'est goûter à la portugaise, le jour d'après ça sera maghrébin et après juif.

Raconté par :
Eugénia

La tombola

À Villeurbanne, le 12 octobre 2000

La tombola, c'était le basket qui organisait ça quand il y avait les tournois. il fallait trouver combien la rosette mesurait et celui qui gagnait avait un lot dans un panier avec du saucisson et du vin. C'était bien, ça ramenait de l'argent pour le club.

Raconté par :
Florence

La luge

À Villeurbanne, le 14 février 1980

Quand il y avait beaucoup de neige, on allait sur la colline, on prenait des cartons ou des plastiques et puis on glissait, on faisait de la luge !

Raconté par :
Florence

La rencontre avec mon mari

À Villeurbanne, le 17 juin 1987

Quand on voulait se voir, on se mettait sur le balcon parce que y'avait pas de portable à l'époque.

Raconté par :
Florence

les collines

À Villeurbanne, le 10 mai 2006

Y'avait deux collines au niveau du terrain de foot avec des petits tonneaux et on avait l'habitude de s'asseoir là, de jouer là. Y'avait aussi un arbre avec des prunes du coup on grimpait dans l'arbre pour manger les prunes ! Et puis, ils ont décidé de casser les collines, on était tous au bout de notre vie. Ils ont rasé les collines et ils ont fait un terrain tout plat, c'était y'a longtemps. Je devais avoir 13 ans je pense, sachant que je vais avoir 26 ans, c'était y'a longtemps! J'étais pas contente parce que quand j'étais petite, vers 5-6 ans j'avais une copine qui m'avait arrachée ma chaîne en or et elle l'avait jetée dans les collines. En fait, au centre y'avait un tonneau en béton avec un trou et on peut pas y accéder, et elle avait lancé ma chaîne en or dedans. J'ai pas pu la récupérer. Quand ils les ont détruites, je me suis dit, vas y je vais l'a chercher mais c'était impossible avec les décombres et tout ça. Mais c'est dommage, c'était mieux avec les collines

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La fille de 26 ans

L'incendie

À Villeurbanne, le 14 juin 2018

C'était cet été, au mois de Juin, vers 3h de l'après-midi. C'était le dernier jour du ramadan, j'étais en train de faire des gâteaux pour l'aïd dans la cuisine et ma mère pensait que j'étais en train de cramer les gâteaux. Elle m'a demandé ce que je faisais cramer encore mais je lui ai dit que ce n'était pas moi. Elle est allée sur le balcon et elle a vu des grosses flammes et puis elle a crié "sortez y'a le feu !" On est tous sorti, en prenant le minimum : mon père n'a rien pris, mon frère, sa sacoche je crois, ma mère elle est sortie sans son voile et moi j'ai juste pris mon sac et mon voile. Au moment de l'explosion, on était tous dans l'appartement, au rdc y'avait que le voisin mais comme il est handicapé il a du mal à sortir. Des voisins sont venus l'aider avec un escabeau pour le faire sortir par la fenêtre. Y'avait la voisine du 2e étage. Les personnes dont les appartements ont été incendiés ont tous été relogés.

Raconté par :
La fille de 26 ans

La fuite d'eau

À Villeurbanne, le 4 mai 2004

Mes gamins, ils étaient jeunes et ils faisaient les andouilles dans la salle de bain. Ils ont rien trouvé de mieux que de s'asseoir sur le lavabo du coup ils ont tout arraché ! La flotte coulait à fond, impossible de fermer le robinet. J'ai épongé toute la nuit

Raconté par :
Michel

Un coup au PMU

À Villeurbanne, le 16 juillet 2009

Une fois, j'avais un coup de blues, je suis allée au PMU en bas-là et puis j'avais plus grand chose dans mon porte feuille alors j'ai demandé au patron s'il pouvait me faire une ardoise et y'a un mec à côté qui lui a dit, oh oui tu peux y aller, c'est le Mr qui bosse au TCL. Tout le monde connaît tout le monde ici!

Raconté par :
Michel

Le marchand de fromage blanc

À Villeurbanne, le 19 septembre 1958

Il avait sa fromagerie. Une petite moto avec devant un triporteur et il se garait à l'angle de la rue Emile Bouvier. Il sifflait et je descendais avec mes gros saladiers pour aller chercher mes fromages blancs. Il le faisait en faisselle et puis à la louche. Avec ma petite bouteille de lait en verre, il me mettait la crème.

Raconté par :
Nordine

Les jardins de la ferme

À Villeurbanne, le 22 juillet 1960

Y'avait une très très belle ferme avant. Mr Buret, très grand monsieur, moustachu, faisait le jardin du couvent. Y'avait aussi des poules. C'était la campagne ici

Raconté par :
Nordine

La pêche à la mouche

À Villeurbanne, le 15 juin 1966

Et puis c'est là, qu'on a appris à pêcher aussi. C'est au petit café de la place derrière où on parlait pêche avec Jeannot, un grand Monsieur. À l'époque, on pêchait beaucoup avec un bouchon et puis du pain, avec une canne en bambou, comme tout le monde quoi ! Je discutais avec Jeannot en buvant une limonade et il me faisait voir tout ce qu'il fabriquait, tout son matériel et puis il m'a dit "Regarde je vais te montrer quelque-chose." Il est revenu avec 2 poissons magnifiques dans une assiette, c'était des ombres communs. Un poisson noble, meilleur que la truite mais très difficile à attraper. C'est là que je lui ai demandé "Mais avec quoi tu les as attrapé ?" C'est là que j'ai découvert la pêche à la mouche. C'est lui qui m'a donné envie et il m'a tout appris. C'est grâce à lui que je pêche comme ça. Mon premier poisson à la pêche à la mouche c'était du blanc, des vandoises qui montent bien à la mouche. Ça mordait tellement que j'étais obligé de les enfiler sur un fil, comme les esquimaux ! Quand les copains venaient me voir, c'était la frime !

Raconté par :
Patrick

L'artiste

À Villeurbanne, le 13 mars 2015

Ce monsieur, c’est un Guadeloupéen, moi je le vois c’est comme tout le monde comme moi, comme vous. Tout le monde pense que c’est un malade, un schizophrène, un autiste, je sais pas quoi mais moi je le vois tranquille. Il parle de tout, politique, religion, je le trouve très intelligent. Il ne discrimine pas, il parle. Avec sa guitare il chante en anglais, il chante en français, il chante dans sa langue. Il est tout le temps tout seul. Il chante en face.
Et il dessine, il a déjà dessiné le quartier, j’ai déjà vu des posters. Il se pose sous les arbres, le long de la rue. Il a dessiné tout le quartier du 8 mai, les nouveaux bâtiments. Il met de la couleur, c’est aux crayons. Il parle de l’amour, il parle de tout, de la société, de la religion, c’est pas un malade. Il a exposé dehors plusieurs fois, chaque semaine il expose dehors, c’est toute l’année. C’est les dessins qu’il a fait dans la semaine. Et je le trouve sympa, il est pas violent, il est pas méchant…
Je connais même pas son prénom, moi je l’appelle l’artiste.

Raconté par :
Messaoud

Le mur

À Villeurbanne, le 8 avril 1950

Pour nous, la Boube et le quartier italiens, c'est pareil, ça se touche. On se connaît tous et après ils ont mis ce mur, on était pas d'accord. Mais l'éducateur il a dit on va pas laisser ça en ciment alors tous les gamins ont dessiné dessus. Nous, on avait cassé un ou deux machins pour passer à travers et ils sont pas revenus pour le changer parce qu'ils savaient que le lendemain, ça allait recommencer. On a fait un passage comme dans le film Don Camillo ! On passait tous par-là, ça évite de faire tout le tour

Raconté par :
Nordine

La rencontre

À Villeurbanne, le 18 mars 2011

Moi j'ai rencontré une jolie demoiselle aux Buers. Je lui ai demandé son numéro. Elle ne m'a pas dit oui, c'est une copine à elle qui m'a envoyé son numéro et puis voilà. Je l'ai appelé et je l'ai rencontré. On s'est rencontré dans le quartier, on s'est vu plusieurs fois. Je fais partie des Gens du Voyage alors on s'est marié religieusement et on a eu des enfants. On se voyait dans mon allée parce qu'avec mon Papa, c'est très stricte. On se voyait dans l'allée, dehors. Sinon les premiers pas de mon fils, c'était ici chez ma Maman, le deuxième pareil.

Raconté par :
Arthur et Elvira

L'arrivée en France

À Villeurbanne, le 2 mai 1991

Je suis né en Algérie, j’ai grandi en Algérie, j’ai vécu en Algérie toute mon enfance, j’ai fait mes études en Algérie. Je suis arrivé en France le 2 mai 1991, voilà, c’était l’aventure. Je suis arrivé en France suite aux événements qui sont arrivés en Algérie. J’étais fonctionnaire en Algérie, j’étais dans l’armée, j’étais un flic.
[…]
J’ai exercé pas mal, j’ai touché à tout, comme tout le monde. Quand on arrive en France on a pas le choix, il faut que la cocotte tourne, il faut qu’on survive, j’ai fait un peu tout, préparateur de commande, la maintenance, le nettoyage, la sécurité, voilà j’ai tout touché.
Quand j’étais à la résidence j’ai travaillé en tant que sapeur-pompier. J’ai suivi une formation. En fait, comme je travaillais dans le métier de l’armée, j’ai eu des propositions quand je suis arrivée en France pour intégrer le service de l’ordre ici en France mais moi j’ai décidé de rester libre donc j’ai suivi une formation de sapeur-pompier. C’est un métier que j’aime. Et j’ai milité, j’ai monté une association pour les jeunes, pour développer des activités pour les jeunes, entre jeunes, les orienter, les informer. Et je voulais que les autres enfants réussissent comme mes enfants ont réussi….

Raconté par :
Messaoud

Les soirées en bécane

À Villeurbanne, le 23 septembre 1988

Quand les anciens, on partait tous en moto et tout ça, on revenait, on faisait la fête au quartier et on se faisait chasser. Bah on se faisait chasser par nos parents et grands-parents, et c’était marrant. On faisait la fête, on volait les p’tits vieux, c’était pour rigoler mais les anciens ils prenaient pas ça à la rigolade. Quand on revenait le soir c’était la pagaille, on faisait la fête à fond, on tournait avec les bécanes, on faisait n’importe quoi.

Raconté par :
Mohammed

Son histoire

À Villeurbanne, le 3 avril 2019

Je suis Arshak, nationalité Arménien, Français, Américaine et Russe. 4 nationalités différentes, 4 langues différentes que je parle. Je suis né en Arménie, naturalisé français. Quand j'ai été jeune, je jouais la carte verte. Quand j'étais étudiant en Russie, j'ai gagné la green card. J'ai été aux États-Unis, j'ai appris l'histoire. Quand j'ai fait mes études pendant 10 ans en Russie, j'ai demandé ma nationalité Russe et puis voilà. Ma mère elle habite à Los Angeles, mon père il habite en Arménie, ma soeur aussi. Je suis la seule personne qui habite en France. 17, Croix-Luizet, dernière allée

Raconté par :
Arshak

Le prunier Tremali

À Villeurbanne, le 12 juin 2015

Ça c’est le bijou de notre quartier je voulais dire, il s’appelle Tremali.
Avec ça ils ont fait une spéciale sauce et on l’utilise dans le culinary et ça c’est très connu par le monde entier

Raconté par :
Arshak

Le jus de prune

À Villeurbanne, le 16 juillet 2014

Moi, ma formidable histoire, c'est qu'en fait, il y avait un arbre de prunes, après on a pris toutes les prunes pour en faire un jus. C'était formidable. Chacun en avait pris 3 verres et après on en avait ramené chez nous. On avait fait ça avec le père des voisins, mon père, des petits, des moyens et des grands. C'était Adam, Ayoub, Myriem, Amel, Maroua, Myriem, Aymen, Imed et Anes.

Raconté par :
Youssef

La récolte des noisettes

À Villeurbanne, le 13 septembre 2018

La récolte des noisettes ! Il y a des noisetiers ici et même les anciens du quartier reviennent pour les ramasser. Il y a des gens qui habitaient là auparavant et quand ils se rappellent que c'est la saison des noisettes en septembre, ils reviennent. En mai-juin comme maintenant, c'est les prunes. C'est super de penser à mettre ça dans les quartiers. C'est une bonne initiative. Là ils sont contents les gens, ils voient de la vie, du vivant ! Des fleurs, des fruits derrière, ils comprennent comment ça marche et ils respectent. Ils sont tout le long de la colline, en bordure du périphérique.

Raconté par :
Walid

Le match contre l'OL

À Villeurbanne, le 19 mars 2016

On a joué contre l'OL et on avait gagné 3-1 et c'est depuis ce temps que l'OL m'a détecté pour jouer à l'OL. J'avais marqué tous les buts après que mon pote Selyan m'ait fait une passe, j'avais dribblé un joueur et j'avais tiré de loin et j'ai marqué.

Raconté par :
Aïkel

Les Mamas italiennes

À Villeurbanne, le 20 octobre 1965

On les voyait toujours vêtues de noir alors que nos mamans avaient des blouses et de la couleur, on les voyait passer par ici quand elles allaient faire leurs commissions. Les mamas qu'on voyait du fin fond de l'Italie avec les cheveux tirés en arrière avec le filet eh ben on les avait là.

Raconté par :
Dalila

Jojo, le chanteur de la Chaumière

À Villeurbanne, le 17 octobre 1962

La chaumière c’était un dancing, où les gens allaient danser le dimanche après-midi. Beaucoup plus tard, on s'est aperçu que c'était une sorte de maison close ! On savait qu'il y avait Jojo. Jojo c'était un chanteur qui était aux Italiens, un petit homme très gentil, qui disait bonjour à tout le monde. Il passait toujours par ici, sur le chemin, avec un grand nez, toujours souriant. Il avait toujours les cheveux bien coiffés parce que c'était quand même le chanteur de la Chaumière ! On l'a toujours vu célibataire. Jojo était connu de tout le quartier, de notre génération, tout le monde le connaît. Nous, le dimanche, on était intrigué par ça ! On avait 8-9 ans, on essayait de regarder au travers des fenêtres, si on voyait quelque chose ! Y'avait des ombres qui dansaient. On voyait beaucoup de femmes qui rentraient avec beaucoup de rouge à lèvres, beaucoup de maquillage. C'était des femmes très coquettes, très habillées. Cette chaumière, ça nous intriguait, et pourquoi ça s'appelait la Chaumière !

Raconté par :
Dalila

Les toboggans

À Villeurbanne, le 15 juin 1978

Si tu vas à la colline là-bas, il y a le vent qui te rafraîchit. Avant, c'était un parc avec des toboggans, ils étaient super grands. C'est mon père qui me l'a raconté. Il y en avait plein : ici, ici, ici et ici. Le stade n'était pas encore construit, il y avait un trampoline park. C'était en 1900 je sais pas quoi. Les toboggans étaient en rond mais après ils ont décidé que c'était trop dangereux parce qu'un jour quelqu'un s'est coincé dedans. Ils ont décidé de les enlever et de faire cette colline là.

Raconté par :
Youssef

Le tram

À Villeurbanne, le 6 septembre 1950

C'est vrai que pour aller Place Wilson où il y avait le marché, on prenait le tram. Il passait juste au début de l'avenue Salengro. Le tram n'existe plus, maintenant ce sont des cars ! C'était des trams ouverts comme on voit dans les films, des vieux trams quoi ! Des trams de l'époque, c'était bien !

Raconté par :
Nicole

Le livreur de charbon

À Villeurbanne, le 17 novembre 1950

Comme le fuel n'existait pas, la plupart des gens avaient des poêles à charbon et le livreur passait avec son cheval avec les sacs de charbon que les gens achetaient. Je crois que c'était sur commande. Et Papa ramassait le crottin de cheval pour faire du fumier dans le jardin.

Raconté par :
Nicole

Les pains de glace

À Villeurbanne, le 15 juillet 1938

À l'époque, les frigos n'existaient pas, on avait des glacières et chaque jour, un marchand passait avec son triporteur et on achetait 3 ou 4 pains de glace pour les mettre dans la glacière et pour que ça tienne jusqu'au lendemain.

Raconté par :
Nicole

L'épicerie

À Villeurbanne, le 10 avril 1964

Juste à côté du café, il y a eu une épicerie pendant très longtemps. C'était la famille Aguileira qui l'a tenait.

Raconté par :
Nicole

Le cirque

À Villeurbanne, le 21 juillet 1960

Sur la place des Buers, qui est maintenant pavée, à l'époque c'était de la terre battue et il y avait des arbres. Il y avait un petit cirque qui venait tous les ans. Je me souviens quand on était gamines, on adorait les clowns. Je ne me souviens plus du tout s'il y avait des animaux ou quoi.

Raconté par :
Nicole

Les baignades au canal

À Villeurbanne, le 11 août 1950

Quand j'avais 8 ans, en 1950, on allait se baigner au Rhône. On prenait la rue René Prolongée, on traversait le boulevard de Ceinture et on allait se baigner au Rhône. Les grands nous surveillaient et on descendait le petit talus et on était au bord du Rhône. On pouvait se baigner, c'était un endroit qui était bien pour les enfants.

Raconté par :
Nicole

La nourrice

À Villeurbanne, le 9 janvier 2010

Tellement qu'il était adorable, elle l'aimait bien. Elle parle que de lui. Je me rappelle de l'avoir croisé dans un vide grenier ici à Villeurbanne et elle l'a vu, elle a dit "Mais c'est qu'il a grandi ! Non, c'est pas possible ! Oui, il avait 2 ans quand je l'avais gardé ! Maintenant il est grand !"

Raconté par :
Abdelkrim

Le couscous

À Villeurbanne, le 2 mai 2018

On est bien ici avec les voisins, on partage à chaque fois des repas ensemble. Il n'y a pas de racisme, ça n'existe pas chez nous ici. Surtout nous les Maghrébins, c'est le couscous ! Notre voisin européen, il adore notre couscous algérien. Nous sommes comme des proches. Le couscous, c'est les mains, pour préparer le couscous, il faut les mains. Ce n'est pas avec quelque chose de matériel, ce sont les mains. C'est très important pour le couscous. Moi j'ai des mains magiques pour le couscous !

Raconté par :
Mokhtar

Les façades

À Villeurbanne, le 22 avril 1966

J’étais en bas, l’été à la barre vous savez, je me tenais, je prenais l’air et je voyais les locataires passer, mais tous gentils, on discutait… tous sympas.

Raconté par :
Yvette

La ballade

À Villeurbanne, le 6 juillet 1966

Tout le monde était gentil, les jeunes filles qui étaient dans le jardin et tout, mais moi j’y allais pas parce que j’aimais pas tellement vous savez, je suis un peu solitaire, je reste toujours dans mon p’tit coin, alors je tournais derrière vous savez, tout ça et puis j’allais m’assoir vous savez vers le terrain de sport là, j’aimais bien, et puis je rencontrais aussi les locataires de la Boube et puis de l’autre côté, et puis après je remontais chez moi.

Raconté par :
Yvette

Le noisetier

À Villeurbanne, le 19 septembre 1965

Bah moi, il y avait un noisetier aussi, j’allais derrière et je ramassais des noisettes, oui oui, j’en ai ramassé beaucoup.

Raconté par :
Yvette

Les façades

À Villeurbanne, le 14 mars 1963

Les façades, c’était tout gris. Et puis après ils ont refait, et il y a quelqu’un qui est passé dans les maisons et ils ont voulu faire toutes sortes de couleurs mais c’est qu’il y avait une autre couleur qu’ils devaient mettre. L’autre il a dit mais ça va pas faire beau ça, on va se croire où ? Alors du coup ils ont mis que ces deux couleurs.

Raconté par :
Yvette

La radio Pirate

À Villeurbanne, le 16 juin 1967

J'ai connu les premiers appareils de radio parce que j'étais un des premiers, sur Villeurbanne, en pirate, en radio fm. On avait une station radio avec un pote. On avait monté l'antenne sur le toit puis on diffusait, en pirate. Les gens nous téléphonaient pour avoir de la musique. J'étais un des premiers pirate ! Y'en avait un aussi à Vaux-en-Velin. À partir de 8h du soir, on se mettait en place. On avait un petit émetteur, c'était un petit kit puis on se mettait entre 2 fréquences. On avait plein de disques ! Tous ces vinyles 33 et 45 tours quand j'y repense...

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Patrick

Les filles du couvent...

À Villeurbanne, le 10 avril 1964

C'était copains-copines, pas les grands amours! Je me souviens quand elles sortaient avec leurs petites robes blanches, le dimanche, avec les petites chaussettes blanches et les chaussures vernies. On faisait des signaux avec des lampes de poche, on avait des codes. On faisait pas du morse parce qu'on ne savait pas faire ça. C'était 2 coups j'arrive... c'était comme un alphabet ! Et puis des fois elles ne comprenaient plus parce que j'allais trop vite..

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Patrick

La Chaumière

À Villeurbanne, le 14 juin 1969

Là où il y a l'hôtel Ibis, en face c'était la Chaumière. il y avait tous les anciens loubards, à l'époque de toute l'histoire des bandits de Lyon. Après il y avait les cocottes. Elles nous appelaient pour qu'on aille leur acheter des cigarettes, c'était la gauloise ou la P4. Et puis elle nous donnait la pièce, elles étaient sympas ! Elles nous appelaient les petits loulous...

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Patrick

L'horloger Polonnais

À Villeurbanne, le 10 décembre 1966

Rue de la Boube, il y avait deux Polonais qui réparaient tout ce qui était horloges anciennes et montres à Gousset, c'était du travail d'orfèvre. Il était en or ce gars. Dans la salle à manger, Il y avait plein d'horloges, des coucous tout ça...

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Patrick

Les oeufs de Madame Blanchard

À Villeurbanne, le 15 novembre 1968

Il y a eu la petite épicerie chez Mme Blanchard où elle vendait son fromage, son beurre à la découpe, ses oeufs. Elle avait un petit appareil carré avec une ampoule, on collait l'oeuf pour voir s'il y avait pas un poussin. Elle contrôlait les oeufs !

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Patrick

Mon voisin l'accordéoniste

À Villeurbanne, le 8 juin 1978

Mon voisin de palier, il avait acheté un accordéon, qui coûtait très très cher à ce qui paraît (mais il ne marchait même pas). Il se mettait sur le balcon, mettait une cassette d'accordéon sur son poste, il le cachait sous le siège et le mettait à fond... Et les gens croyaient que c'était un pro de l'accordéon ! C'était extraordinaire ! Il était content !

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Patrick

Les rameaux bénis

À Villeurbanne, le 14 avril 1965

Où il y a la mosquée maintenant, avant c'était le jardin d'une mamie et sa petite maison en face. Le cerisier en général il ne restait pas longtemps ! C'était de bonne guerre, on se faisait courser par mamie parce qu'on se tapait des fraises et puis des cerises. Et le muguet aussi, c'était important le muguet pour aller le vendre après. Même le rameau, on allait le chercher pour le vendre après devant l'église de la Sainte famille. Il n'était pas bénis mais on disait aux mamies qu'il l'était ! On se faisait des sous comme ça...

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Patrick

Les Tanks

À Villeurbanne, le 19 mai 1966

On prenait des planches qu'on clouait sur des longerons, comme un plancher, et après, derrière, on faisait dépasser les tasseaux et on enfilait des roulements à billes parce qu'on avait pas d'autres roues. Fallait trouver des roulements, c'était le plus compliqué. On allait chez le ferailleur et pour les dégraisser on les trempait dans le pétrole parce que des fois c'était rouillé, alors ça coinçait un petit peu, mais on arrivait toujours à se débrouiller. C'était, la débrouille. On grattait le bois pour enfiler les roulements à billes et puis on mettait des clous pour ne pas qu'ils sortent dans les virages! Ça faisait du bruit. Et devant, pareil mais avec un longereau plus long qu'on pilotait avec les pieds, un peu comme un kart avec un axe et des rondelles pour que ça tourne et une ficelle. Quand on se faisait pousser, on repliait les pieds et on guidait avec la ficelle, comme un volant . Là-dessus, on allait chez Fildar, juste à côté et elle nous donnait des gros cartons de laine, bien épais, on les récupérait et on les clouait sur ce kart en bois, on faisait une porte, des fenêtres, comme si on était dans un tank. On faisait des courses et puis on se battait aussi. C'était royal !

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Patrick

Les batailles avec les Boubiens

À Villeurbanne, le 2 mars 1963

En 54, c'était l'année Abbé Pierre où il a fait très très froid et après en 63-64, y'a eu une autre période de grand froid avec les chéneaux qui ont gelé, c'était impressionnant. On faisait du patin à glace sur le parc de la tête d'or ! On prenait un carton et on faisait de la luge. On faisait des murs de neige, pratiquement des igloos et on se battait avec les Boubiens! Y'avait Pranard contre les Boubiens, après y'avait le quartier des Italiens, celui des Strauss. Fallait pas dépasser la limite !

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Patrick

BOUUUUH !! (le petit chemin)

À Villeurbanne, le 30 septembre 2004

Tout le monde connaît le petit chemin. Tu vois là-bas y'a des poubelles, tout au fond, y'a un petit chemin étroit et on s'amusait à faire peur aux gens. Quand ils sortaient, on leur faisait Bouh. Même les papas, ils nous faisaient peur. Quand on sortait du petit chemin, ils se cachaient et ils nous faisaient, Bouh !!

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Anonyme

Mon potager

À Villeurbanne, le 7 avril 1994

C'est moi qui ai fait le jardin tout seul et le terrain c'est à la mairie de Villeurbanne. J'étais gardien d'immeuble. Mon jardin, il est au 57. J'ai tout nettoyé, propre. J'étais content parce que les gens, qui viennent jouer aux boules juste à côté, ils m'ont dit que c'était bien ce que j'avais fait. J'ai mis des barrières et puis une porte pour rentrer-sortir. J'y ai planté des pommes de terre, des tomates, des oignons, des haricots, des courgettes, des petits pois. J'en donne aux gens aussi !

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Le jardinier

Les descentes en luge !

À Villeurbanne, le 30 janvier 1982

Quand il y avait beaucoup de neige, on allait sur la colline, on prenait des cartons ou des plastiques et puis on glissait, on faisait de la luge !

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Florence

Philippe mon ami rockeur...

À Villeurbanne, le 28 octobre 1966

Il habitait au 35A, au 9e. Lui c'était un frapadingue de rock, moi j'étais pas trop rock au début mais à force d'écouter ses vinyles, je le suis devenu. Il avait 500-600 albums ! On allait à des concerts ensemble. J'ai vu les Rolling Stones, The Who... On y allait à pieds ! Ça c'est des bons souvenirs. À l'époque, j'étais à la Jackson, Jimmy Hendrix, avec les pantalons pattes d'eph, chemise jean, tranquille !

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Jean-Michel

La section Basket

À Villeurbanne, le 14 janvier 1974

J'avais un collègue qui jouait à l'Asvel, moi je jouais à la Cro, la Croix-Rousse à Lyon et de là on a fusionné, on s'est dit pourquoi pas faire une section de basket aux Buers, parce qu'il n'y avait rien du tout. On jouait sur le petit terrain au bout là-bas entre la Boube et le 41-43. On avait pas de vestiaire et les vestiaires c'était les caves. En 1974, j'avais tout juste 18 ans, j'étais dans une équipe senior, et petit à petit avec le bouche à oreille, on a formé une équipe. Il y avait Cachou, René, Tonynette et moi Bambuck, c'était mon surnom parce je courais très vite. Il y avait Jeannot Deville, Patrick Sonier, Bertolino. Le président à l'époque tenait une agence interim donc on était déjà sponsorisé, ils avaient déjà fait les premiers jeux de maillots, en jaune et bleu. Jaune et bleu par rapport aux bâtiments qui étaient de ces couleurs !

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Jean-Michel

Le match sous la neige

À Villeurbanne, le 15 février 1975

Le match épic c'était sous la neige, fallait déblayer le terrain pour pouvoir jouer. On avait un copain qui était cantonnier donc il avait des pelles et de but en blanc on a déblayé le terrain et on a pu jouer, en short ! Dommage qu'on ait pas pris de photos...

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Jean-Michel

Notre rencontre

À Villeurbanne, le 18 juillet 1974

On avait des connaissances communes. On c'était connu par le basket et une fois qu'on se connaissait bien on se réunissait le samedi soir. On se regroupait tous dans les voitures pour aller dans des boîtes. On faisait ça tous les samedis soirs. Quand on rentrait vers 4-5h, on allait chercher des pains au chocolat à la boulangerie, qu'on mangeait sur la place des Charpennes. Puis on rentrait au petit jour.

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Florence

Les pique-niques des enfants

À Villeurbanne, le 16 juin 1992

Chaque maman préparait le pique-nique de son enfant. Entres copains-copines, ils sortaient et puis on leur faisait les petits sandwichs et puis des boissons et ils descendaient jouer ensemble. C'était plus en été. Ils se posaient derrière sur la pelouse, on leur donnait des nattes."

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Djam

Les grenade au plâtre sur les cocottes !

À Villeurbanne, le 1 avril 1967

Là le boulevard de ceinture, on traversait à pieds et y'avait des prostituées tout le long et des fois elles nous demandaient si on pouvait aller leur acheter des cigarettes donc on y allait. Un jour, comme on était à l'armée, on avait ramené des grenades au plâtre avec lesquelles on s'entraînait. Elles étaient bleues et quand elles explosaient c'était comme si là je vous jetais un sac de farine à la figure ! Alors pour embêter les filles, on dégoupillait des grenades et les jetait à côté d'elles...

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Alain

La Babasse...

À Villeurbanne, le 8 septembre 1966

Il y avait le bar aussi, place des buers où ils avaient mis une babasse. Tous les dimanches matins, on se retrouvait pour jouer à la babasse, le flipper. On mettait 1 franc, chacun sa partie et à celui qui faisait le meilleur score. Celui qui battait le score de l'autre, payait sa tournée. C'était pastis, martini, suze et puis des fois on rentrait en zigzagant et les parents ils nous disaient : "Dans ta chambre, va te coucher !" Olala, quand j'y repense!"

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Alain

Le Pilote de la R8 Gordini

À Villeurbanne, le 13 février 1965

Il y avait un gars qui faisait des rallyes, il avait une R8 Gordini et c'est le seul qui se permettait ça dans le quartier, quand il arrivait avec sa Gordini, une bonne petite voiture de sport, il se permettait de prendre le virage au frein à main, pour rentrer à la Boube. Mais il savait piloter, nous on l'aurait jamais fait. On était dedans ! Je peux pas dire qu'on serrait pas les fesses, mais il conduisait vachement bien le mec. C'est le seul qui avait une superbe bagnole qui coûtait du pognon.
J'en ai une autre, Barnabé on l'appelle, j'ai jamais su son vrai prénom et 50 ans après, je ne le sais toujours pas. Il avait le même âge que moi, il acheté une 404. Y'avait le feu rouge et 2 voitures qui attendaient que le feu passe au vert, et lui il confond l'accélérateur et le frein, il est passé entre les 2 voitures, il s'est pas arrêté. Il est revenu, la voiture plié ! Et il s'en rappellera toute sa vie parce qu'il s'est fait engueulé par son oncle, une voiture toute neuve...

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Alain

Le guitariste de Dick

À Villeurbanne, le 4 décembre 1965

Il y a même un gars qui est musicien, c'est un collègue, Jackie Perez, ancien facteur, il est du quartier. Un jour, il vient Dick Rivers, au palais d'hiver et l'avion a du retard. Les musiciens et leurs instruments bloqués. Lui jouant en première partie au palais d'hiver, il s'est retrouvé à accompagner Dick Rivers !

Raconté par :
Alain

Roméo et Juliette

À Villeurbanne, le 13 juillet 1974

Roméo & Juliette c'était deux petits vieux du coin qui avaient fait une voiture à leur image, en osier, et pour avancer il fallait qu'ils pédalent ! Sur la rue du 8 Mai, c'était le chemin des Buers, qui était tout en cailloux et ils devaient avoir mal au derrière. La voiture était assez grande, c'était une grande grande voiture ! On aurait dit une véritable bagnole, oui oui! Quand ils arrivaient, on les entendait parce que c'était des roues en feraille, tout le monde les applaudissaient et ils étaient tout content. C'était Roméo & Juliette, on a jamais su qui c'était, on les avait baptisé comme ça dans le quartier. Ils ne se quittaient jamais ! Ils passaient par là avec leur torpedo, mais on n'a jamais su qui ils étaient. C'était unique ! On a connu de ces trucs, quand on dit ça aux jeunes, ils n'y croient pas"

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Mme Picou

Les Glacières

À Villeurbanne, le 16 septembre 1954

Les maisons là, où il y avait la marchande de journaux, avant là, c'était des glacières. Il y avait une grosse butte, y'en avait deux, une là et une à la place de l'école Jean Moulin. Pendant la guerre, ils mettaient des munitions, du gaz, de tout. Nous on jouait dessus, on glissait sur des cartons. Les glacières c'étaient pour refroidir les boissons, la viande, tous les fruits... C'était un trou assez profond. Quand nous on allait dedans pour explorer ça, y'avait de l'eau dans le fond, il faisait froid à l'intérieur. Ça remplaçait les frigos. Ça s'est construit avant et pendant la guerre et après c'est resté. Puis, ils ont démolis pour construire des maisons qu'il y a maintenant. C'était comme ça dans le temps. C'était en face du café de la paix, à l'angle de la rue René Prolongée.

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Daniel

Les Fellagas...

À Villeurbanne, le 29 mai 1962

Quand je suis venue habiter là avec mes parents en 1960, quand mon père entendait le cri du hibou, il disait : "ça y'est ça va taper ce soir, les fellagas sont là !" Il y en a un qui imitait le cri du hibou et on savait que ça allait taper, y'allait avoir de la bagarre. Les rebelles avec ceux qui se croyaient dans le bon droit. Mes parents ne voulaient pas que je regarde dehors. Le lendemain, on entendait à la radio ce qui c'était passé et puis il y a eu des morts et c'est arrivé comme ça. Ils étaient sur la rue Michel Dupeuple, c'était un champ de maïs. Ils s'étaient fait dessouder, ils étaient tous allongés, couverts par des draps. Ils s'étaient fait trancher la gorge, ah oui, c'est pour ça que mon père voulait pas qu'on regarde !"

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Mme Picou

Nos étés aux Buers

À Villeurbanne, le 30 juillet 1968

Pendant la période d'été, on partait au pont de Cusset là haut et on se jetait du pont en allumette et puis on descendait au Pont de Croix Luzet et puis on pêchait. Auparavant, il y avait pas mal de poissons : des blettes, du sandre, du barbeau, du tunar, de la tanche, des rousses... Et tout le long du canal y’avait des jardins. Alors parfois, on était jeune, on s’infiltrait dans le jardin et on piquait des fruits.
Et puis on faisait, parce qu’avant il y avait des champs, des cabanes dans la prairie, du tir à l'arc, des arbalètes. On faisait des cabanes en bois, avec ce qu’on trouvait avec des branchages, on jouait même aux cowboys et aux indiens.

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Djamel

La fête des voisins

À Villeurbanne, le 22 juin 2018

La fête des voisins, dans le quartier c'est une fête essentielle. Y'a tous les gens du quartier qui viennent. Y'a des concerts, des enfants qui chantent des chansons, des poésies, y'a aussi du théâtre et des goûters. Moi j'en profite parce que ça n'arrive qu'une seule fois par an. Cette année, c'était spécial parce que j'ai fait un slam avec l'école... C'est comme une poésie mais intense en fait. Tout le monde nous a entendu et j'avais remarqué que y'en avait qui avait bien aimé, certains qui ont applaudi. Je me suis senti bien quand j'ai vu ça.

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Nassim

Tu te souvient

À Villeurbanne, le 31 décembre 1960

du cheval et sa charrette qui livrait le charbon et le vin au café de la paix ; il y avait aussi un joueur d accordéon avec sa femme qui passait en bas des allées , et qui vendait des partitions de chansons , a la place de l école Jean Moulin , il y avait le trou du diable c etait comme une grotte ,on jouait a cache cache . a l angle de la rue Emile Bouvier il y avait un distributeur de sac a charbon.Quand on avait des petits bobos on sonnaient chez les soeurs pour se faire soignée . Tu te souvient il y a 60 ans

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Pat

Des footballeurs dans le quartier

À Villeurbanne, le 18 juillet 2007

J'ai beaucoup d'amis ici et de très bons souvenirs, notamment avec la famille de Karim Benzema, le footballeur qui habite dans le quartier depuis un bout de temps déjà. Il y a ses grands-parents, son oncle et quand j'étais gamin, j'étais vraiment bon copain avec son cousin. J'ai souvenir quand j'étais petit, il y a un peu plus de 10 ans, Benzema, quand il jouait encore à l'OL, et Juninho sont venus en voiture dans le quartier et ils avaient proposé une séance d'autographes aux jeunes du quartier. Il y avait une queue, franchement, 100 mètres ! Il y avait vraiment beaucoup de monde qui attendait. Benzema et Juninho étaient restés dans leurs voitures et les gamins venaient avec leurs parents à la fenêtre pour leur autographe. C'était complètement surprise, on avait vu de belles voitures, des Mercedes noires, arrivées et on se disait "mais c'est qui ceux-là avec leur escorte !" et d'un coup ils se sont arrêtés à la Boube et on a vu les joueurs à l'intérieur !

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Nils

Les plaques de métal sur les fenêtres de mes voisins

À Villeurbanne, le 16 mai 2018

Le quartier fantôme je l'appelle moi maintenant, il n’y a plus rien, plus de vie. En plus quand on voit les plaques de métal qu’ils mettent, ça fait peur. C'était nos voisins qui habitaient là, maintenant on voit les plaques de métal sur les fenêtres, les balcons et sur les boites aux lettres, ça m’a fait un pincement au cœur. Moi la première fois que j’ai vu ça, ça m’a fait penser à un cercueil, c’est morbide.

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Samia

On se faisait quelques sous...

À Villeurbanne, le 3 juin 1972

On faisait la ferraille pour se faire quelques sous pour aller à la piscine parce qu’on avait pas bien les moyens. À l’époque les appartements ils étaient tous au chauffage au mazoute et au charbon et dans les caves on allait récupérer la fonte, la ferraille et on allait la vendre pour se faire un peu de pognon. On chargeait tout ça dans des charrettes qu’on faisait nous-même avec des roulements à bille et on allait rue Courteline là-bas chez le ferrailleur pour la revendre.

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Nordine

L'épicerie ambulante

À Villeurbanne, le 21 septembre 1976

Il y avait l'épicier qui passait environ 2 fois par semaine, mais ça fait longtemps, c'est vieux ! Il passait le mardi et le vendredi je crois. Il klaxonnait, il y avait la musique aussi mais on savait l'heure à laquelle il passait alors on descendait faire nos courses. Du fromage, du lait, du pain, tout ! J'achetais plutôt le fromage parce que j'aime le fromage : la faisselle, le fromage à mettre avec la confiture..."

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Jocelyne

Les amoureuses du pensionnat

À Villeurbanne, le 8 février 1972

Il y avait un pensionnat de fille au couvent, d’ailleurs il y a beaucoup de garçons du quartier qui se sont mariés avec des filles du pensionnat. Quand on allait draguer, on allait là-bas, on y allait en cachette parce que les soeurs elles ne voulaient pas nous laisser rentrer. Mais quand elles rentraient par le portail en voiture, on se faufilait. Sinon, on se faisait des signes de loin parce qu’elles nous voyaient les filles de la fenêtre. On se mettait du côté de la Boube sur la barrière et quand la voie était libre elles nous faisaient signe alors on savait qu’on pouvait y aller. On était gamin, quand elles sortaient de temps en temps elles venaient aussi. Quand tu veux voir quelqu’un t’arrives toujours à le voir !

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Nordine

Le couvent des soeurs

À Villeurbanne, le 23 décembre 1969

En face de la Boube et des Italiens il y avait les sœurs, elles faisaient chaque année une kermesse. Il y avait la musique, les majorettes… Elles vendaient des tickets de tombola, des tissus, il y avait des gâteaux, c’était le week-end on y passait la journée. On y allait tous, de toute façon dès qu’il y avait une animation dans le quartier on y allait. En plus c’était gratuit et comme on avait pas trop de pognon…Elles faisaient partie du quartier les sœurs, tous les gamins les connaissaient, On y allait se faire soigner quand on tombait sur les genoux comme on était tous en short à l’époque. On sonnait, on attendait dans la salle d’attente mais on craignait des fois avec l’éther ça piquait. Après elles nous donnaient un bonbon ! Quand ça arrivait Noël elles venaient nous donner des cadeaux ! Maintenant ça n'existe plus c’est devenu une maison de retraite

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Nordine

Disco 2000

À Villeurbanne, le 4 mai 1975

Tout le monde venait danser à Disco 2000. On l’avait fait nous même ! Rue Armand dans la cave du Centre social. On avait creusé la terre, rempli des seaux pour la sortir et couler une chape. On était tous volontaires, on y allait quand il n’y avait pas école et les grands y allaient après le boulot. On faisait tout nous même on se démerdait. On avait mis du canis contre les murs du bois de sapin à la hauteur, des spots...C’était notre boîte de nuit mais la journée puisqu’on y allait le dimanche après-midi

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Nordine

La finale de la coupe du monde 2006

À Villeurbanne, le 9 juillet 2006

Je me souviens pour la coupe du monde 2006 dans le carré de sable pour la finale je rentrais du travail et je vois les gens dans le carré de sable avec le barbecue. Les voisins ils ont mis la télé dehors avec la rallonge et on l'a regardé ensemble. Il y avait d'un côté les drapeaux Français et de l'autre les drapeaux Italiens. C'est là que j'ai bien vu que ici c'est le quartier Italien !

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Saad

Le camion de glace

À Villeurbanne, le 8 août 2004

Mon seul souvenir dont je me rappelle quand j'étais plus jeune, c'était quand on était tous chez nous, on attendait entre 16h / 16h30 un camion de glaces. Il venait avec une musique et quand on l'entendait, on comprenait qu'il était en bas. C'était une petite musique douce, tranquille. Il était rouge avec des petites lumières en haut. On l'entendait et on courait tous, nos parents nous préparaient notre monnaie. Tout le monde courait, on était tous content. On les sautait les escaliers, on les descendait même plus ! On sautait tout et on arrivait devant le camion, il nous ouvrait sa petite vitre et nous proposait les glaces qu'il y avait, on choisissait notre glace et on rentrait chez nous. Le premier arrivé était le premier servi et le dernier prenait la dernière glace qu'il restait. Vu que je courais vite, j'étais toujours le premier. Moi je me rappelle, je prenais toujours des cônes. On était petit et on mangeait des Mister Freeze à la maison et quand on sortait, on prenait des cônes comme il n'y en avait pas à la maison. Au jour d'aujourd'hui, il n'y a plus de camion de glaces. C'était toujours pendant l'été, il venait pas en hiver, en automne ou au printemps. Que l'été, pendant les 3 mois de vacances : juin, juillet et août. C'était tous les dimanches. Je devais avoir 10 ans. La bonne époque.

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Florian

Le carré de sable

À Villeurbanne, le 25 mai 2014

Il y a avait le carré sable. On appelle ça le carré de sable. Il y a avait un toboggan un saule pleureur. On était au moins une trentaine en bas. Il y avait beaucoup d’enfants.
On restait même tard dans la nuit hein, on restait super tard. Les enfants ils dépassaient pas le parking, ils restaient là et puis tout le monde avait un œil sur tout le monde, on discutait, on buvait, on mangeait. On fait les anniversaires des enfants ici

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Marie-Jo

C'était Disco 2000 !!

À Villeurbanne, le 14 octobre 1973

Disco 2000 c'était nos frères qui l'avaient créée. Jean-Pierre Lachaise leur avait donné le local, ils avaient fait les travaux, en très peu de temps ils avaient construit ça ! Disco 2000 c'était vraiment une belle époque. On y dansait le dimanche après midi, il y avait de spots, des lumières, quelqu'un qui s'occupait du bar, pour nous c'était vraiment une discothèque mon frère y faisait le DJ !

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Dalila

Gilbert le laitier

À Villeurbanne, le 4 novembre 1964

Il y avait le boulanger qui passait avec le camion, le laitier aussi, il passait tous les jours, le matin pour le fromage blanc, le soir pour le lait. Il venait avec son triporteur, il s'appelait Gilbert. Je m’en rappelle, moi je lui donnais un coup de main j’étais tout petit, je montais les escaliers. Les gens mettaient devant la porte leur machin de lait et lui il remplissait.

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Nordine

La bouche à incendie

À Villeurbanne, le 17 juin 2017

L’été dernier, on était au quartier et une idée soudaine nous est venue à la tête, c’était d’ouvrir les bouches à incendie. On a pris une clé à molette, on a ouvert la bouche à incendie, ça a fait des gros dégâts mais c’est pas grave. Après on a laissé coulé l’eau, c’était bien pendant à peu près une heure, on a bien joué. Ensuite les pompiers sont venu, ils l’ont fermé, on l’a ré-ouvert après ils sont revenu mais après ils l’ont bloqué donc on peu plus l’ouvrir mais c’est pas grave, c’était un bon moment.

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Kama

Le canal

À Villeurbanne, le 15 août 1955

Quand j'étais petit, il n'y avait pas le périph'. On traversait et on allait nager dans le canal. On mettait des cordes dans les arbres au bord du canal, on se jetait dedans et on essayait de récupérer l'autre corde. On était malade un peu, inconscient. Mais bon ça va, il n'y a pas eu d'accident grave. L'été, il faisait tellement chaud, Miribel c'était trop loin et on avait pas les moyens d'y aller. On allait des fois, pour se rafraîchir, au canal. On avait 12/15 ans avec tous mes amis d'enfance. Il y avait mes cousins Kamel et Nordine et tous mes potes du quartier. On y allait tous ensemble. Voilà comment on allait se rafraîchir l'été quand il faisait très chaud à Lyon.

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Walid

Les gens sympa

À Villeurbanne, le 16 juillet 2017

Quand j'étais petit, je traînais souvent dans ce quartier parce que j'avais beaucoup d'amis qui habitaient ici. On allait tous à l'école primaire Jean Moulin qui est à 5 min. Après les cours, on venait s'amuser ici. Même si je n'y habitais pas, je passais mes journées là, c'est ici que j'ai appris à jouer au basket, même au ping pong. Il y a aussi un terrain de foot juste derrière et des aires de jeux pour les enfants. C'était un bon quartier pour s'amuser et pour découvrir des activités. C'est un lieu où on peut faire pas mal de rencontres aussi. Il y a souvent des activités qui sont organisées par des organismes ou des associations, souvent pendant les vacances d'été, pour permettre aux jeunes du quartier de s'évader. Je me rappelle que l'année dernière, il y avait des tables de jeux de société, comme le poker ou les dames. C'est un quartier plutôt agréable malgré qu'il soit assez mal réputé et les gens sont plutôt sympas et accueillants.

Raconté par :
Nils

Les bouées dans le canal

À Villeurbanne, le 4 août 1950

Il y avait une station essence on y allait pour prendre des chambres à air de camion et ça nous faisait des grosses bouées noires on se mettait à plusieurs dessus puis on partait de l'autre côtés jusqu'à cusset ! C'était les vacances sans sortir du quartier

Raconté par :
Dalila

Le jus de Prune

À Villeurbanne, le 25 août 2017

Moi, ma formidable histoire, c'est qu'en fait, il y avait un arbre de prunes, après on a pris toutes les prunes pour en faire un jus. C'était formidable. Chacun en avait pris 3 verres et après on en avait ramené chez nous. On avait fait ça avec le père des voisins, mon père, des petits, des moyens et des grands. C'était Adam, Ayoub, Myriem, Amel, Maroua, Myriem, Aymen, Imed et Anes

Raconté par :
Youssef

Les baignades au canal

À Villeurbanne, le 19 juillet 1950

Quand j'avais 8 ans, en 1950, on allait se baigner au Rhône. On prenait la rue René Prolongée, on traversait le boulevard de Ceinture et on allait se baigner au Rhône. Les grands nous surveillaient et on descendait le petit talus et on était au bord du Rhône. On pouvait se baigner, c'était un endroit qui était bien pour les enfants

Raconté par :
Nicole

Ma première fête des voisins

À Villeurbanne, le 21 juin 2009

Je venais d'arriver dans le quartier et c'était ma première fête des voisins. ça fait 10 ans, je devais avoir 5 ou 6 ans. C'était génial. On pouvait manger des trucs gratuits, des merguez, des boissons, tout ça. Il y en a qui ramenait des assiettes, du riz, chacun faisait de la nourriture halal. On mangeait au terrain de basket, c'est un grand espace et du coup tout le monde était par terre sur des draps et il y avait des tables aussi. Il y avait une grande scène et tout le monde pouvait faire ce qu'il voulait, de la musique, de la danse, des concours de pâtisserie par exemple... On vous donnait un t-shirt et ensuite on se retrouvait sur scène

Raconté par :
Fami