Observatoire Participatif du Risque Canicule

L’Observatoire Participatif du Risque de Canicule est issu du projet INPLIC WP5, financé par l’Agence Nationale de la Recherche et porté par le laboratoire DICEN du CNAM Paris et le labo Projekt. Face au risque de canicule, comme face à beaucoup d’autres risques naturels, les populations doivent très souvent se débrouiller par leurs propres moyens et développer par elles-mêmes les compétences et les solutions nécessaires. En partant de ce constat, nous avons pris le parti de suivre ici la démarche des sciences participatives et d’impliquer tou.te.s les volontaires dans une démarche d’enquête collective sur les multiples façons dont nous vivons ce risque de canicule et nous faisons face. Racontez ici vos souvenirs de canicule...
Se souvenir

La bouche à incendie

À Villeurbanne, le 17 juin 2017

L’été dernier, on était au quartier et une idée soudaine nous est venue à la tête, c’était d’ouvrir les bouches à incendie. On a pris une clé à molette, on a ouvert la bouche à incendie, ça a fait des gros dégâts mais c’est pas grave. Après on a laissé coulé l’eau, c’était bien pendant à peu près une heure, on a bien joué. Ensuite les pompiers sont venu, ils l’ont fermé, on l’a ré-ouvert après ils sont revenu mais après ils l’ont bloqué donc on peu plus l’ouvrir mais c’est pas grave, c’était un bon moment.

Raconté par :
Kama

Les policiers tombent dans les pommes pendant le Tour de France

À Nîmes, le 23 juillet 2019

C’était durant mon travail lorsque le Tour de France passait sur Nîmes… On a du bloquer la circulation du temps que les cyclistes passent, mais malheureusement vu l’infrastructure toutes les routes étaient bloquées et on avait aucune possibilité de ravitaillement en eau et on a passé 7 heures au soleil sans boire et on a eu des collègues qui tombaient dans les pommes ! C’était un peu choquant et on se rendait compte qu’on était pas grand chose… À la fin de la journée je suis rentré chez moi, j’ai pris une douche et je me suis couché direct sans manger j’étais éreinté

Raconté par :
Anonyme

Les siestes sous le figuier

À Caissargues, le 7 août 2003

C’était lors de la canicule en 2003, ma première expérience en tant qu’agricultrice, d’une période de chaleur intense et longue. À cette époque là, nous n’avions pas la possibilité d’habiter sur les terres agricoles, donc on commençait à 6h du matin jusqu’à la fin de journée. Alors faisait la sieste sur le terrain. C’était le top par ce qu’on ce mettait sous le figuier, on avait les cigales et la fraicheur du figuier qui nous réconfortait et nous réfrigérait. C’était une chaleur intensive brulante et le fait d’aller sous le figuier on avait l’impression d’être dans un havre de paix. On avait vraiment l’impression d’être dans un endroit climatisé tellement la différence de températures se sentait ! C’était bon quand même ces siestes…

Raconté par :
Véronique

Le wagon sauna

À Bordeaux, le 18 août 2012

Cet été là, j'étais à Bordeaux, je devais prendre mon train pour rentrer sur Nîmes. C'était la canicule, je crois que c'est la première fois que j'en souffrais autant. Je rentre dans mon train, c'était l'enfer une chaleur étouffante, on avait l'impression d'être dans un sauna ! Faut dire qu'en plus la climatisation était en panne. Comme voisin j'avais une personne âgée à côté qui ne supportait pas cette chaleur et qui s'est levée cherchant désespérément le moindre petit courant air. Elle a préféré faire le voyage dans le couloir. Sur la rangée d'à côté une jeune fille qui agitait frénétiquement un prospectus pour se faire de l'air. Elle était côté fenêtre et avait le cagnard en plein sur elle. Elle a osé demander à la mamie, assise à côté d'elle d'échanger de place. La mamie pas folle a refusé, mais le vieux qui avait sa place à côté de moi lui a laissé... C'est comme ça que j'ai rencontré cette fille.

Raconté par :
Clément

L'instituteur arroseur

À Saint-Chaptes, le 9 juin 1992

Dans la cours de l'école notre maître grand farceur faisait comme si il allait arroser les plantes mais nous on savait que lorsqu'il prenait le tuyau c'était pour nous arroser ! Alors on passer devant en courant, ça s'agitait autour de lui et mine de rien, HOP il nous aspergeait ! Dans la cours de l'école l'été c'était mon moment préféré !

Raconté par :
Clément B.